Dès lors que l’exportateur a accepté la liste de documents établie par l'importateur, il devra les fournir tels que demandés – à la virgule près (Et ce n’est pas une figure de style !).
Il prépare la liasse de documents demandés et la remet à sa banque qui la vérifiera avant de l’envoyer à la banque de l'importateur et – en fonction du contrat qui la lie à son client exportateur – la banque de l'exportateur le paiera immédiatement, sans attendre que la banque de l’importateur ait validé les documents.
A réception des documents, avant même la réception de la marchandise, la banque de l'importateur va examiner – très – soigneusement les documents reçus et va les comparer avec ce qui a été demandé.
Si les documents sont parfaitement conformes, elle transférera les fonds de son client importateur à la banque de l’exportateur (par l’intermédiaire des comptes Nostro / Loro) sans attendre que l’importateur ait reçu la marchandise.
On voit donc qu’il peut y avoir DEUX CREDITS : un crédit de la banque de l’exportateur envers son client vendeur et un crédit de la banque de l’importateur envers son client.
On comprend bien alors l’importance des documents car c’est sur les documents et uniquement sur les documents fournis que va reposer la réussite ou l’échec de la transaction.
Si la banque de l'exportateur relève la moindre différence entre les documents que lui a remis son client l'exportateur et ce que l’importateur avait demandé et attend, ou un document insuffisamment renseigné ou même partiellement erroné elle peut refuser le paiement anticipé aux motifs de « réserves » ou « irrégularités » Cela d’autant plus qu’elle sait que la banque de ce dernier peut refuser elle aussi le paiement et que celle-ci pense que son client, l'importateur, contestera le paiement à la moindre différence surtout s’il a l'habitude d'être de mauvaise foi
Ce qui serait, on s’en doute, très préjudiciable à l'exportateur. La marchandise expédiée, peut être irrécupérable ou récupérable à des coûts exorbitants.
Cas de figure : Exportation de produits périssables.. Reçus dans un port lointain et en attente sur les quais du port… L’importateur pourra – encore une fois s’il est de mauvaise foi - imposer une renégociation potestative du prix et n'accepter que de payer un prix dérisoire, sachant que l'exportateur préférera cette solution à la perte complète de la marchandise.
Il faut convient d'avoir à l’esprit que tout repose sur la conformité des documents, d’où l’importance capitale pour l’exportateur de bien vérifier s’il sera en mesure de fournir exactement les documents demandés par l’importateur.
Et, dans un deuxième temps, de bien vérifier que les documents sont bien conformes à la lettre près. Ainsi, un importateur qui a commandé du TEFLON - PTFE a précisé que les factures devaient mentionner : polytetrafluoroethylene) et que le vendeur a écrit simplement TEFLON sur les factures, ce pourrait être une réserve justifiant le refus de paiement par la banque.
En revanche (au lieu de Par contre) si tous les documents sont conformes et que l'importateur reçoit de vulgaires cailloux au lieu de diamants. Il devra payer ! Caricatural, mais vrai ! Cela dit, il aura tous les droits pour entamer une action en justice pour escroquerie. Il convient d'engager un correspondant sur le lieu de l'expédition qui examinera la marchandise à l'embarquement et un autre qui l'examinera au débarquement afin que si une telle mésaventure survient, la responsabilité du transporteur et l'obligation d'indemnisation de son assureur puisse être engagée.